par Nathalie
In latino la parola Misericordia fa nascere
dal cuore
la compassione per le miserie umane,
in arabo e in ebraico la Misericordia nasce invece
dal grembo materno, dalle viscere,
é da lì che si genera e rigenera l’empatia per le miserie degli uomini…
Misericordia lo spettacolo di Emma Dante colpisce per la vitalità e il ritmo impressionante, cangiante, composizione musicale di corpi e voci, dalle molteplici variazioni.
Misericordia parla di una madre, della Madre, del grembo materno, è da lì che sorge la vita, il movimento incessante che resiste alla miseria, che resiste alla morte, che fa nascere la gioia dal dolore.
Racconta di tre donne, forse tre sorelle, unite da una promessa, quella di prendere in Cura un figlio, il figlio di un altra donna, figlio menomato, nato al seguito dell’orrore del non amore, della violenza di un uomo sul ventre di una donna, sua madre, morta dandolo alla luce.
E le tre donne, prostitute (3 Marie? Maddalene?) senza figli, che usano il loro corpo per sopravvivere, di caratteri e modi diversi, con le loro rispettive gelosie, egoismi, miserie si trasformano poco a poco in “Madre”
Ed è lui, questo figlio burattino che non sa parlare o che parla con una nuova lingua personale (che sembra le madri imitino talvolta) , pinocchio incessantemente in movimento dall’una all’altra madre, che interrompe i loro conflitti, dirotta i loro pensieri, le intreccia l’una all’altra con i suoi abbracci e le fa ridere con le sue danze folli e risuona in questo spazio intimo la musica di Pinocchio della canzone di Manfredi:
Perché, perché, perché sono un monello
Perché, perché, perché son senza cuore né cervello
Perché son libero e giocondo
Perché, perché son nato giramondo
Perché, perché non voglio andare a scuola
Perché, perché dai libri non imparo una parola
Perché la vita è tanto bella
Eppur si sa, non tutto il mondo balla
A tutti questi cento e più perché, perché
Io cerco una risposta anche per te
E urlano, strillano, corrono, mi vogliono ubbidiente
Docile, vinto e come un burattino
Mi vorrebbero guidar
È vietato schiamazzar, è proibito brontolar
Il bambino ha da ubbidir, fare i compiti e studiar
Lo so, lo so, lo so sono un monello
Lo so, lo so, lo so son senza cuore né cervello
Lo so, son proprio un giramondo
Eppur non so piegarmi a questo mondo
Io scappo
A tutti questi cento e più perché, perché
Io cerco una risposta anche per te
E urlano, strillano, corrono, mi vogliono ubbidiente
Docile, vinto e come un burattino
Mi vorrebbero guidar
È vietato schiamazzar, è proibito brontolar
Il bambino ha da ubbidir, fare i compiti e studiar
Lo so, lo so, lo so sono un monello
Lo so, lo so, lo so son senza cuore né cervello
Lo so, son proprio un giramondo
Eppur non so piegarmi a questo mondo
Io scappo e mi ribello, sai perché, perché
Perché sono un bambino come te…
E la misericordia nasce in questo luogo ove i movimenti focosi e giocosi del figlio “burattino” si trasformano in grazia
una gioia mistica,
una danza di libertà
come un derviche…
Aspirazione nel quale spettatrice mi riconosco
movimenti roteanti come ali che rilegano la terra al cielo,
il cielo alla terra,
Figlio che ridona alle tre donne la linfa vitale,
tutte e tre nella loro miseria s’illuminano scatto dopo scatto
in sua presenza.
Ciascuna a suo turno, accompagna il figlio in questa ronda
lo aiuta a trovare la posizione affinché possa
Ri – Nascere
dal grembo materno
Ri-Esistere
e Resistere,
fermando la violenza del mondo che lo circonda
per riposare nell’Amore
nuovo nato.
Dopo lo spettacolo sono giunta a Rochebois da mia madre
e quella stessa sera/notte, non si sa l’ora precisa,
mia mamma si è addormentata per sempre.
Come non pensare ad un nesso?
Assistere a Misericordia poco prima o durante il suo passaggio…
En latin, le mot Misericordia fait naître dans
le cœur
la compassion pour les misères humaines,
en arabe et en hébreu, la miséricorde jaillit plutôt
du ventre, des entrailles,
c’est de là que naît et se régénère l’empathie pour les misères humaines…
Misericordia, le spectacle d’Emma Dante, frappe par sa vitalité et son rythme impressionnant, une composition musicale de corps et de voix, avec de multiples variations.
Misericordia parle d’une mère, de la Mère, du sein maternel, c’est de là que surgit la vie, le mouvement incessant qui résiste à la misère, qui résiste à la mort, qui fait naître la joie de la douleur.
Il raconte l’histoire de trois femmes, peut-être trois sœurs, unies par une promesse, celle de prendre soin d’un enfant, l’enfant d’une autre femme, un enfant mutilé, né de l’horreur du non-amour, de la violence d’un homme sur le ventre d’une femme, sa mère, qui est morte en le mettant au monde.
Et les trois femmes, prostituées (3 Marie ? Madeleine ?) sans enfants, qui utilisent leur corps pour survivre, de caractères et de manières différentes, avec leurs jalousies, leurs égoïsmes, leurs misères respectives, deviennent peu à peu ” Mère “.
Et c’est lui, ce fils marionnette qui ne sait pas parler ou qui parle dans un nouveau langage personnel (que les mères semblent parfois imiter), Pinocchio qui passe sans cesse d’une mère à l’autre, qui interrompt leurs conflits, détourne leurs pensées, les tisse avec ses câlins et les fait rire avec ses danses folles, et la musique Pinocchio de la chanson de Manfredi résonne dans cet espace intime :
Pourquoi, pourquoi, pourquoi suis-je un sale gosse ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi suis-je sans cœur et sans cervelle ?
Parce que je suis libre et enjoué
Parce que je suis né vagabond
Parce que je ne veux pas aller à l’école
Parce que je n’apprends rien dans les livres
Parce que la vie est si belle
Et pourtant, tu sais, tout le monde ne danse pas
A toutes ces centaines et plus de pourquoi, pourquoi
Je cherche une réponse pour toi aussi
Et tu cries, tu hurles, tu cours, tu veux que je sois obéissante
Docile, vaincu et comme une marionnette
Ils voudraient me diriger
Il est interdit de crier, il est interdit de râler
L’enfant doit obéir, faire ses devoirs et étudier
Je sais, je sais, je sais que je suis un sale gosse
Je sais, je sais, je sais, je sais que je n’ai ni cœur ni cerveau
Je sais, je sais, je sais que je suis un vagabond
Et pourtant, je ne sais pas comment me plier à ce monde
Je m’enfuis
A toutes ces centaines et plus de pourquoi, pourquoi
Je cherche une réponse pour toi aussi
Et ils crient, ils hurlent, ils courent, ils me veulent obéissante
Docile, vaincu et comme une marionnette
Ils voudraient me diriger
Il est interdit de crier, il est interdit de râler
L’enfant doit obéir, faire ses devoirs et étudier
Je sais, je sais, je sais que je suis un sale gosse
Je sais, je sais, je sais, je sais que je n’ai ni cœur ni cerveau
Je sais, je sais, je sais que je suis un vagabond
Et pourtant je ne sais pas comment me plier à ce monde
Je cours et je me rebelle, tu sais pourquoi, pourquoi
Parce que je suis un enfant comme toi
Et la miséricorde naît dans ce lieu où les mouvements fougueux et ludiques de l’enfant “marionnette” se transforment en grâce
une joie mystique,
une danse de liberté
comme une derviche…
Aspiration dans laquelle je me reconnais en tant que spectatrice
des mouvements virevoltants comme des ailes qui relient la terre au ciel,
le ciel à la terre,
Fils qui redonne vie aux trois femmes,
toutes trois dans leur misère s’illuminent plan après plan
en sa présence.
Chacune à son tour accompagne son fils dans cette patrouille
l’aide à trouver la position pour qu’il puisse
renaître
du ventre de sa mère
Ré-exister
et résister
arrêter la violence du monde qui l’entoure
pour se reposer dans l’Amour
nouvelle naissance.
Après la représentation, je suis arrivée à Rochebois chez ma mère.
et ce même soir/nuit, l’heure exacte est inconnue, ma mère s’est endormie pour toujours,
ma mère s’est endormie pour toujours.
Comment n’ai-je pas pensé à un lien ?
Assister à Misericordia juste avant ou pendant son passage…